Jean Rotrou and the Trappings of Identity

TitreJean Rotrou and the Trappings of Identity
Type de documentArticle de revue scientifique
Année2005
Auteur-e-sSpagnolo, Tabitha
Titre secondaireCahiers du Dix-septième : An Interdisciplinary Journal
Vol.9
No.2
Pagination49-60
Maison d'éditionBowdoin College
LieuBrunswick, Maine
LangueAnglais
CatégoriesCritique et interprétation
Remarques

Sur les trente-cinq pièces de Rotrou qui nous sont parvenues, douze au moins mettent en scène des travestissements qui sont non seulement utiles au développement de l’action mais, « unparalleled in seventeenth-century French theater » (p. 50), relèvent également de la problématique de l’identié sexuelle. L’auteure considère que le travestissement de Florante en Floridan dans La Célimène (1633), bien que juridiquement prohibé mais socialement toléré, est dramaturgiquement acceptable, alors que dans Agésilan de Clochos (1636), « a most bizarre tragi-comedy » (p. 57), celui du héros éponyme en Daraïde, est à fois juridiquement proscrit, du fait qu’il s’agit ici d’un homme — et qui plus est un roi — qui se déguise en femme, et dramatiquement invraisemblable. Selon l’auteure, « Rotrou may well have intented to use cross-dressing as a means of liberating Agésilan from his weighty responsabilities as King, and in so doing, effectively explore how such a powerful figure might behave according to whim rather than obligation » (p. 58). Mais, affirme trop vite l’auteure, « Rotrou fails from the very beginning » (idem) et la mise en scène de ce type de travestissement condamné par le juriste Claude Noirot (L’Origine des masques, 1609) mais accepté au théâtre par d’Aubignac et La Mesnardière, « was ill-served and the underlying motivation for the plot seems poorly justified » (p. 59).

À propos de l’identité dans La Célimène, voir les hypothèses intéressantes de John D. Lyons, « The Woman as Man: Célimène », dans A Theatre of Disguise. Studies of French Baroque Drama (1630-1660), Columbia, French Literature Publications Company, 1978, p. 21-60, et celles de Catherine Spencer, « Hermaphrodites et travestis », dans À Corps perdus. Théâtre, désir, représentation, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 49-98 ; sur les modalités susceptibles de rendre vraisemblable la voix des personnages travestis, voir Sarah Nancy, « Ruse ou charme ? Des usages du chant dans le déguisement d’identité sur la scène française au milieu du XVIIe siècle », Comparatismes en Sorbonne, 3, 2012, p. 1-10.

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