“Ce monde périssable et sa gloire frivole est une comédie où j’ignorais mon rôle”
Titre | “Ce monde périssable et sa gloire frivole est une comédie où j’ignorais mon rôle” |
Type de document | Article de revue scientifique |
Année | 1991 |
Auteur-e-s | Souiller, Didier |
Titre secondaire | Littératures |
Vol. | 25 |
Pagination | 101-115 |
Maison d'édition | Presses universitaires du Mirail |
Lieu | Toulouse, France |
Langue | Français |
Catégories | Critique et interprétation |
Remarques | Présent dans l’ensemble de la littérature européenne de la première modernité, le topos du theatrum mundi désigne « une problématique philosophique de même qu’un débat religieux essentiel » (p. 102) invitant « à entamer un parcours dialectique » qui, à partir de la fascination des apparences puis de leur dénonciation, devrait aboutir « à la reconnaissance de l’Être dans son authenticité » (p. 105). Toutefois, et bien que les trois œuvres considérés : Le Grand Théâtre du monde, Hamlet et Saint Genest soient « fortement imprégnées par le catholicisme romain » (p. 109), elles divergent dans ce parcours. Calderon « prône le renoncement de Sagesse ou la pauvreté évangélique » (p. 108) ; le héros éponyme de Hamlet représenterait une tentative pour jouer de l’illusion en opposant « l’apparence à l’apparence et le masque au masque » (idem) ; et celui de Saint Genest souhaiterait au contraire « faire coïncider ce que l’on est avec ce que l’on paraît » (p. 109). Pour le dramaturge baroque, « la tragédie se déroule dans le mince intervalle qui sépare l’affirmation du destin de l’existence d’une liberté individuelle consistant à ouvrir les yeux et ne pas se tromper sur la [...] “fausse volupté du monde” (Saint Genest, v. 1141-42) » (p. 115). |
Clé de citation | 364 |