Le martyre de saint Genest, théâtre de la “véritable” Justice
Titre | Le martyre de saint Genest, théâtre de la “véritable” Justice |
Type de document | Chapitre |
Année | 2010 |
Auteur-e-s | Bélanger, Stéphanie |
Titre secondaire | Guerres, sacrifices et persécutions : une relecture de Garnier, Montchrestien, Hardy, Corneille et Rotrou à la lumière des théories de la guerre juste |
Pagination | 177-197 |
Maison d'édition | L’Harmattan, coll. "Commentaires philosophiques" |
Lieu | Paris |
Catégories | Critique et interprétation |
Remarques | C’est dans un ouvrage inspiré « des théories thomistes de la guerre juste » (p. 34), et plus précisément dans un chapitre consacré à « la cruauté et au fanatisme liés aux conflits religieux » (idem), qu’après avoir évoqué le Polyeucte de Corneille, l’auteure se penche sur Le Véritable Saint Genest de Rotrou. Prétendument « si en vogue » dans la première moitié du XVIIe siècle, les sujets religieux auraient inspiré Rotrou qui, voulant écrire « une tragédie sainte [,] y est allé de la création du Véritable Saint Genest » (p. 177). Ne répondant guère à la « relecture » promise par le titre de l’ouvrage, la longue paraphrase de l'intrigue de la tragédie souligne le contraste entre des héros (Adrian, Genest), qui optent pour « des valeurs intemporelles puisque de toute manière la réalité offre invariablement le spectacle de l’irrespect, de l’injustice, de la violence » (p. 197), et des personnages (Marcelle, Maximin) incarnant « ces forces du mal qui assurent le pouvoir aux corrompus et la mort aux justes » (idem). Ces derniers « pullulent encore dans la société du XVIIe siècle » (idem) et « les aristocrates du début (sic) du XVIIe siècle peuvent [...] s’identifier à ceux qui, dans la pièce de Rotrou, précipitent les martyrs dans l’arène » (p. 190). L’espoir est toutefois permis puisque, envisagée dans une perspective résolument hagiographique, l’auteure estime que la tragédie de Rotrou « démontre que même les pires tortionnaires peuvent être touchés par les témoignages d’actes charitables » (p. 189). Nous voilà donc rassuré.e.s. |
Clé de citation | 80 |