Le monologue dans le théâtre sérieux de Rotrou. L’exemple d’Antigone, Le Véritable Saint Genest et Venceslas

TitreLe monologue dans le théâtre sérieux de Rotrou. L’exemple d’Antigone, Le Véritable Saint Genest et Venceslas
Type de documentArticle de revue scientifique
Année2007
Auteur-e-sBaby, Hélène
Titre secondaireLoxias
No.19
Pagination1-30
Date de publication29 novembre 2007
Maison d'éditionU. de Nice-Sophia Antipolis. Centre transdisciplinaire d'épistémologie de la littérature
LieuNice, article en ligne
LangueFrançais
CatégoriesCritique et interprétation
Remarques

Examinant les nombreux monologues contenus dans les trois textes dramatiques inscrits au programme de littérature française de l’agrégation 2008 de Lettres modernes : Antigone, Venceslas et Le Véritable Saint Genest, l'auteure montre que Rotrou se démarque de la pratique cornélienne du débat intérieur, qui a notamment contribué au succès du Cid, et qu’il privilégie, sur cette fonction délibérative d’un monologue conflictuel ou sur la fonction narrative d’un monologue d’exposition, la fonction lyrique ou pathétique d’un monologue ressortissant bien davantage au sentiment qu’à la raison. Serait-ce parce qu’il appartiendrait « à ce courant antirationaliste qui traversera tout le siècle » (p. 14), et qu’il ne croirait pas « en la capacité raisonnable de l’homme, mais en ses élans de joie, de désespoir et de passion » (idem), que Rotrou substitua au monologue de la délibération intérieure un monologue ornemental « pathétique et agréable » de la déploration ? Telle est en tout cas l’opinion éclairée de l’auteure qui ajoute que le monologue rotrouesque « inscrit, grâce à l’ironie subtile qui l’habite, en même temps que les vains efforts de la raison corrompue, la clarté et la plénitude que lui apporte la transcendance » (p. 30). D’autre part, en prenant soin de mettre en scène des monologues reflétant, par convention théâtrale, les pensées d’un personnage plutôt que des paroles prononcées à voix haute et surprises par un tiers, Rotrou se conformait à la préférence des doctes en la matière et aurait ainsi manifesté un intérêt pour les débats contemporains sur la vraisemblance.

URLhttp://revel.unice.fr/loxias/?id=1964
Clé de citation78